Cycles Alex Singer

La survie face aux motorisés dans les années soixante

Avec l'apparition du cyclomoteur puis l'accession des masses laborieuses à la petite voiture automobile, la construction des cycles connut de graves difficultés. Les ouvriers du cycle allèrent s'employer dans l'industrie. Roland quitta à plusieurs reprises l'atelier, carrossier d'élite sur les tractions Citroën et il revenait quand les affaires allaient mieux.

Léone également devint secrétaire de direction à la construction du barrage de La Rance.

Durant cette période, ce fut l'installation de moteurs Mosquito, la vente de Solex, la location de skis et la vente d'articles de sport qui permirent la survie de la boutique.

La Transition:

En 1964, Alex subit une délicate intervention chirurgicale à la suite de laquelle il ne put véritablement reprendre ses occupations professionnelles. Il savait ses jours comptés et souhaitait s'arrêter mais son affaire, en des temps qui restaient difficiles pour le cycle, n'était pas vendable à la valeur de sa réputation.

Ernest et son épouse Léone, en prenant sa suite avec l'aide de Roland, en assurèrent le maintien.  Ernest et Léone rachetèrent donc l'entreprise à Alex, mais en 1964, un seul et unique vélo sorti de l'atelier.

Numéro 1090, il fut réalisé pour un poilu de 14 qui prenant sa retraite, voulait 50 après refaire à vélo les fronts sur lesquels il avait été engagé.

Ernest racheta ce vélo pour Olivier en 1977, à l'heure actuelle, c'est toujours la randonneuse de Catherine CSUKA.

En 1966, Alex Singer décéda. Il fut l'un des trois plus grands constructeurs de cycles Français et un fervent cyclotouriste, exigeant et sévère dans le travail, jovial et bon vivant dans les moments de détente, un homme honnête et humain, estimé de tous.