Cycles Alex Singer

Le départ

Paris Brest Paris 2011 Le départ

Dimanche 16h40, 0 km

Le 21 août, le départ officiel est prévu pour 16h. Nous nous présentons à seize heures moins vingt à l’entrée du stade. On nous dit qu’on est en retard, qu’il faut se dépêcher. C’est un peu la panique. A peine on peut saluer Marcel et Brigitte qui sont venus en vélo pour nous voir partir. Une fois dans le stade, il ne nous attend que la grande chaleur mais aussi la grande attente. Le premier groupe des « 80h » attend déjà en plein soleil sur la ligne de départ. Le deuxième groupe des « 80h »attend en plein soleil devant le stade. Et le troisième groupe des « 80h », qui est alors le nôtre, attend en plein soleil à la sortie du stade. Vu que de toute façon on est les derniers de ce groupe, on peut garer les vélos à l’ombre et s’asseoir à coté. Ce qu’on attend, c’est l’enlèvement d’une voiture qui bloque une route à Guyancourt. Au moins nous, on est tranquille et on passe un bon moment entre nous en attendant.

Or, à un moment donné, tout devient réel. On est sur nos vélos et c’est parti. Malgré le fait qu’on roule derrière une voiture ouvreuse pour les premiers kilomètres, il n’est pas évident de rester ensemble dans le peloton de 400 cyclistes. Mais ce n’est pas notre intention non plus. Dès l’inscription, sur le conseil de notre vieux briscard on avait défini de rouler chacun tout seul pour soi. Au plus tard à l’approche des premières bosses je laisse partir les autres devant. A part Alain, ils les montent trop vite pour mon goût. Il n’y a pas de souci. Je ne me sens pas seule avec tant d’autres vélos autour de moi. Le premier ravitaillement est à Mortagne-au-Perche au kilomètre 140. Afin d’éviter la queue d’attente, j’ai prévu de m’arrêter avant à Longny-au-Perche pour remplir mes quatre bidons. Mais avec la chaleur qu’il fait, déjà au kilomètre 100 je suis assoiffée. Heureusement, tout au long du trajet les habitants nous encouragent au bord de la route et nous proposent de l’eau du robinet. Je suis la seule à m’arrêter à Longny où je voudrais quand même faire le plein d’eau. Je profite du service des spectateurs qui me remplissent les bidons. Ils sont contents de pouvoir m’interroger. Les autres cyclistes, ils ne les voient qu’au passage.