Cycles Alex Singer

Mortagne-au-Perche

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Mortagne-au-Perche (mercredi 02h56, 1090 km)

Comme avant, le parcours continue à monter et à descendre. Mais à deux et en parlant, le trajet dans la nuit se passe facilement. Si avec la fatigue des kilomètres déjà parcourus, les longues montées semblent sans fin, Bruno décide quand mettre le petit plateau et on parle et on monte et puis cela redescend.

Mortagne est plutôt situé sur une colline et il gèle comme en haut d’une montagne. Jusqu’à maintenant on a toujours dormi seulement 30 minutes. Au contrôle, on prend l’occasion de s’allonger par terre dans la salle de restauration. On convient que Bruno mette le réveil, depuis l’après-midi mon portable n’a plus de batterie. On s’enrobe dans les couvertures de survie tellement on a froid. Malgré la musique affreuse avec laquelle est sonorisée la salle on s’endort vite. On doit vraiment être fatigués.

Tout d’un coup, une annonce par haut-parleur me réveille. Je regarde ma montre et je découvre avec frayeur qu’on a dormi deux heures et demie. Avec Bruno on n’avait pas du tout décidé combien de temps on allait se reposer. Mais maintenant deux heures et demie me paraissent beaucoup trop. Quand je soulève la couverture sous laquelle s’est caché Bruno, il est d’accord de partir de suite. C'est-à-dire presque de suite. On prend quand même encore le temps de savourer une soupe chaude, un chocolat chaud et un café, bien chaud lui aussi.

Avant de partir, il nous reste la preuve que le monde est petit. Non seulement avons-nous revu Manuel lors de notre arrivée à Mortagne. Mais maintenant on prend le petit déjeuner ou quoi que ce soit comme repas avec Karsten, c’est lui qui n’aura plus l’intention de passer ses vacances à Brest.