Cycles Alex Singer

Versailles Chambord

Versailles Chambord

Le samedi 21 septembre, j’avais donc rendez-vous devant la Boutique à 06h30 avec d’autres membres de l’ACBO, pour ensuite rejoindre le reste de la troupe à Versailles : ce fût pour moi l’occasion d’admirer à nouveau à travers la vitrine tel un gamin ma Randonneuse commandée en début d’année et déjà scrutée sous toutes ses coutures le weekend dernier lors du Salon du Cycle.

La randonnée du jour reliant Versailles à Chambord comprenant 216 kilomètres, allait être pour moi ma dernière sortie en vélo carbone, pardon en plastique en langage ACBO, et lorsque je me rendis compte que notre trésorier chevauchait aussi une telle monture, je me suis dit que je n’allais pas être le seul au milieu de nos autres camarades, équipés comme il se doit en Singer.Pour les non-initiés un Vélo Alex Singer est en acier, matériau noble, vivant, et comme le dit si souvent Olivier, fait pour rouler, vite et longtemps : moi je ne fabrique pas des vélos de salon, ils sont faits pour rouler ! D’ailleurs il suffit de constater avec quelle aisance, et surtout élégance leur propriétaire défie les kilomètres. Il existe bien d’autres vélos en acier me direz-vous, mais la Maison Alex Singer, jeune de 75 printemps cette année a transformé, élevé au fil des générations ce matériau en véritable philosophie, art de vivre : en résumé merci Monsieur Olivier Csuka de faire perdurer cette institution familiale.

Revenons à notre périple royal, qui contrairement à Levallois-Honfleur n’allait pas se dérouler sous les trombes d’eau, mais sous un magnifique soleil comme seule l’automne en a le secret : ah je les vois déjà se moquer de moi après coup en me faisant remarquer qu’avec un Singer équipé de ses garde-boues, j’aurai eu le … au sec le week-end dernier !Donc, après la première photo souvenir devant le Château de Versailles, nous voilà partis en direction de Chambord de bon matin, Sina ( notre reporter photographe ), Victor, Jean-Claude, Benoît, Thierry, Alain, Charles et son pignon fixe, Bruno, Jacques et votre rédacteur d’un jour. Sortis de région parisienne sans difficulté particulière, juste quelques bosses dont une plus longue dans laquelle, au coude à coude avec Victor alors en accélération sournoise mais néanmoins assassine ainsi que notre ami Bruno, ce dernier lâchera en premier au jeu de l’élimination, et je ne tarderai pas à l’imiter quelques instants plus tard pensant que le haut de la rampe était plus loin et surtout en ruminant ce que m’avait dit Totor au cours de l’ascension : tu verras dixit Olivier c’est un mauvais moment à passer !

Encore quelques difficultés, qui vont finir par décimer la troupe, et nous voilà au premier pointage de Châlo-Saint-Mars, où nous attendent entres autres un excellent pain au raisin fait- maison absolument divin que certains cyclos arriveront encore à trouver insuffisamment cuit : décidément le genre humain est particulier. En réalité nous n’étions plus groupirte la faute à une crevaison, qui pour une fois n’était pas de mon ressort. En tant que grand spécialiste de la chose je peux vous l’avouer, lors du Rallye Singer, alors que je chevauchais un Course Singer appartenant à Olivier en personne, ce dernier me briefant pour la traditionnelle, non que dit-je mythique Pancarte des Quais de Seine, je lui confiais souvent crever, et au moment où la tension se faisait de plus en plus sentir, voilà que je lui annonce « je crois que j’ai percé ».A mon avis, de toute l’histoire de l’ACBO, ça n’a jamais dû arriver ! Après cette première halte, nous repartirons en ordre serré cette fois-ci, c’est promis, et les dernières pentes avant d’entrer dans la Beauce auront raison de notre ami Charles et son pignon, dont l’inquiétude commençait à se lire sur son visage en se disant certainement au fond de lui que nous n’avions accompli qu’un quart du chemin !

C’est donc à un rythme plus tranquille que nous allions traverser cette Beauce toute plate, néanmoins émaillée de quelques Pancartes très ludiques, pour arriver finalement l’air de rien très rapidement au deuxième pointage, le tout sous un soleil omniprésent : le bonheur tout simplement ! Le hasard faisant bien les choses, ce contrôle de Chilleurs-aux-Bois après 111 kilomètres, sera pour nous l’occasion de déjeuner dans un restaurant fort sympathique, à tel point que nous avons décidé à l’unanimité d’en faire notre halte pour les Versailles-Chambord futurs.

Cette boisson dont la levure si réparatrice ( c’est important de se donner bonne conscience ! ) fût la bienvenue, suivie d’un excellent Cheverny rouge au tanin indispensable à la récupération de tout bon sportif qui se respecte, agrémentés d’un simple mais succulent saucisse lentilles ( pardon plat de pâtes pour Sina ) : nous étions parés pour repartir au combat.

Cette partie du parcours sera l’occasion pour nous de traverser la forêt d’Orléans en empruntant des routes forestières peu fréquentées, sous une chaleur surprenante à cette époque, décuplant ainsi les senteurs d’Automne, mais aussi de longer ce fleuve majestueux qu’est La Loire : décidemment elle mérite bien son nom Randonnée Royale ! Le dernier pointage n’étant qu’une simple formalité, nous abordions la phase finale en Sologne avec un Charles revigoré pour les 50 derniers kilomètres, ou peut-être était-ce nous qui étions moins fringants ? Après avoir dominé les sprints intermédiaires, je ne pouvais répliquer à Victor, et ce dernier franchissant en vainqueur le portail d’entrée dans le parc du Château de Chambord, n’oubliait pas de me faire remarquer que seule cette pancarte n’avait de valeur au niveau classement ! Ce n’est pas grave, j’aurai ma revanche ! Voilà, ce fût une belle journée comme toujours avec l’ACBO, où l’esprit de camaraderie règne en maître absolu.

Nos mines réjouis quoique un peu fatigués sur la photo souvenir devant le Château de Chambord ne diront pas le contraire. Les plus vaillants repartiront le lendemain en Singer. Pour ma part, une fois n’est pas coutume, je me retrouvais proche de mes terres valencéennes, et nous nous quittâmes après cette ultime photo. Sportivement parlant notre moyenne de 27 km/h pour 230 kilomètres parcourus depuis la Boutique est plus qu’honorable. Un grand merci, et vivement Compiègne.

Xavier