Cycles Alex Singer

Levallois Honfleur

Sur cette même page de l’ACBO, que certains d’entre-nous lisent à l’envie, mon prédécesseur annonçait déjà le jour même de cette 28ième édition 2012 du Levallois-Honfleur que « Par une magnifique journée estivale, 13 ACBO, partis tôt le matin de Levallois, sont arrivés en milieu d'après midi à Honfleur. Pas de fausse note : belle organisation, beau temps, et une cervoise bien fraiche à l'arrivée .... ».

Cette annonce fidèle et synthétique faite, je tente modestement d’indiquer, dans plus de détails, ce que fut cette magnifique journée du samedi 8 septembre passée à vélo à sillonner la campagne normande et la soirée qui s’en suivie. Petite précision d’importance, cette journée était pour son narrateur, par ailleurs quelque peu si ce n’est grandement « éosiné » d’une chute dominicale précédente, et Charles, un autre bleu admis à rouler avec les joyeux briscards de l’ACBO, notre tout premier Levallois-Honfleur et par la-même premier brevet!

Dès l’arrivée matinale au stade Marcel Cerdan à 6h10, l’expérience des membres de l’ACBO s’exprima par un Bruno, plus matinal que d’autres que moi ou Sina, distribuait déjà les cagnardas et engagements de chacun des membres du club. Les numéros installés sur les jolies machines, nous partîmes groupés en direction des quais de Seine, compagnon de route obligé que nous ne reverrions que 216 km plus loin à proximité d’Honfleur. Victor, retardé au démarrage, nous rejoindra avant d’entreprendre la bosse de Saint-Cloud, saluant au passage des connaissances sur la route.

Fort de 2716 participants, les premiers kilomètres furent assez animés jusqu’au premier ravitaillement au Château de Thoiry, que nous découvrîmes, pour ceux appréciant les belles pierres, sous une lueur matinale orangée tout à fait remarquable. Les tampons à peine apposés sur nos engagements, dont il fut convenu que Pépé et Jacques en soient chargés, nous repartîmes en direction du premier troquet pour une escale exclusive ACBO, toujours suivie d’une douceur matinale fraiche malgré un soleil bien présent.

Au troquet trouvé, non sans hésitations, Jean-Claude nous gratifia d’une crevaison lente et Olivier Mallet, fidèle compagnon d’Olivier Csuka dans ses années de coureur (de ce qu’on m’expliqua) nous y rejoignit. De là, la route s’ouvrit peu à peu sur la vallée de l’Eure et les pommiers se firent de plus en plus présents. A peine le temps d’apprécier ce joli paysage, nous étions déjà arrivés à Gisolles (119 km) où nous attendaient victuailles offertes par l’organisation (par ailleurs réussie à mes yeux de novice).

Les panses bien remplies (pour certains d’houblon et de levure) et l’assurance que mes pansements biafinés tenaient, nous repartions tranquillement vers notre destination finale sous un soleil éclatant.

Passé Pont Audemer, à quelques 191km de Paris, alors que Sina et moi bavardions, j’eu la mauvaise idée (débutant primesautier) de constater que nous étions jusqu’ici chanceux en terme de crevaison et Charles d’annoncer dans la foulée une crevaison ! Cela permis au groupe emmené par Jacques, dans lequel Christian annonçait un léger mal de genoux, de prendre le large sur nous arrêtés, affairant à réparer l’incident.

L’air iodé à se fit ensuite de plus en plus présent à l’approche d’Honfleur où nous arrivâmes à peu prés groupés sous un soleil radieux et un cortège de badauds ébahis.

Le groupe reconstitué, nous nous installions, loin du tumulte des arrivants, ravis et rejoins par quelques compagnes, à la terrasse d’un café Place Arthur Boudin à siroter la fameuse Cervoise, déjà décrite, bien fraîche et appréciée…Voilà une chose de faite m’indiquait mon esprit (ravi au passage qu’Olivier et Victor m’aient incité à ne pas renoncer à l’aventure malgré mes épluchures encore sanguinolentes, depuis résorbées…).

S’en suivi une petite photo de groupe, une séparation avec ceux notamment que Marcel ramenés sur Paris et pour Sina, Victor, Bruno, Julien et moi-même une reprise de nos bicycles en direction d’Houlgate, soit 35 km de plus ponctués par la bosse usante de Villers-sur-Mer, où Benoit (que je remercie encore de m’avoir logé) nous y attendait pour nous offrir une sympathique soirée chez lui en compagnie de son épouse et de son fils. A cette soirée nous comptions également Emmanuel, Jean-Claude et leurs épouses qui, revigorés d’une bonne douche, s’annonçaient paisiblement à l’invitation.

La soirée fut belle, bien arrosée, accompagnée d’une dégustation d’huitres et de discussions diverses comme d’autres autour de la Petite Reine ! Bruno nous y fera d’ailleurs découvrir un coteau du layon de son coin d’Anger tout à fait fameux sur la tarte aux pommes…normandes bien sur.

Le lendemain Sina, Victor, Bruno et Julien refaisaient la route en sens inverse pour une arrivée vers 19h sur Paris (encore bravo) tandis que d’autres rentrèrent en voiture le dimanche avec en tête cette superbe sortie et se disant certainement aussi à l’année prochaine !  Pour ma part, je pris le train à Lisieux avec la même pensée….

Arnaud